Publié le : 25 novembre 20215 mins de lecture
Été et hiver, chaud ou froid : dans toutes ces circonstances, une chose est sûre. Si la température de la chambre à coucher n’est pas bien régulée, le sommeil est irrémédiablement compromis.
Pas seulement ça. Une récente recherche menée par un groupe de neuroscientifiques suisses a mis en évidence comment les neurones de la zone Boucles d’Or peuvent affecter le sommeil paradoxal si la température de la pièce où vous dormez n’est pas correcte.
Les stades du sommeil
Le sommeil paradoxal se caractérise par des mouvements oculaires rapides. Son acronyme signifie « Rapid Eye Movement » (mouvement rapide des yeux) – un terme qui désigne, en fait, un mouvement rapide des yeux sous les paupières.
Son opposé est le sommeil NREM, c’est-à-dire le mouvement oculaire non rapide, qui caractérise également l’endormissement, la phase au cours de laquelle nous passons de l’état de veille au sommeil.
Dans cette phase, il y a des moments progressifs : au début, les mouvements du rythme cardiaque, de la respiration et des yeux ralentissent et les muscles se détendent. Ensuite, les mouvements des yeux s’arrêtent complètement et la température du corps diminue. Enfin, vous entrez dans la période la plus profonde du sommeil et votre respiration, votre rythme cardiaque et vos ondes cérébrales ralentissent jusqu’au niveau le plus bas possible.
Après ces trois stades de sommeil NREM vient le sommeil paradoxal. Ce stade, également connu sous le nom de sommeil de rêve, survient environ 90 minutes après l’endormissement et se produit lorsque votre respiration, votre rythme cardiaque et votre activité cérébrale augmentent à des niveaux presque similaires à ceux du réveil.
Au fur et à mesure que la nuit avance, il y a une alternance de phases de sommeil NREM et REM, avec des phases REM plus longues et plus profondes caractérisant les premières heures du matin.
Bien que toutes ces étapes soient importantes, la phase REM semble être essentielle pour consolider les souvenirs et les leçons apprises pendant la journée. Des études menées sur des souris de laboratoire entraînées ont montré qu’elles subissaient une baisse de leurs performances lorsqu’elles étaient privées de sommeil paradoxal.
Mais pourquoi est-il si important de mieux réguler la température de la pièce ? Car une température inadaptée peut perturber le sommeil, en affectant la phase REM. Il est donc essentiel de le réguler parfaitement.
Comment la température ambiante affecte-t-elle le sommeil ?
Malgré l’intense activité cérébrale qui caractérise le sommeil paradoxal, il y a une chose que le cerveau ne peut pas faire à ce moment-là : réguler la température du corps.
Il faut beaucoup d’énergie pour alimenter les fonctions cérébrales requises par le sommeil paradoxal. Pour cette raison, il n’y a pas de thermorégulation pendant le sommeil. Bien sûr, si la pièce devient trop chaude ou trop froide et que le corps ne réagit pas, un problème se pose : le cerveau est obligé de s’activer pour transférer de l’énergie vers la thermorégulation.
L’un des auteurs de la recherche a émis l’hypothèse que des mécanismes dans le cerveau régulent la quantité de sommeil paradoxal en fonction de la température de la pièce, augmentant le sommeil paradoxal lorsque la température est confortable et diminuant la phase de sommeil paradoxal si elle est trop chaude ou trop froide.
En examinant le cerveau de souris, l’hypothèse a été confirmée : il existe un groupe spécifique de neurones dans l’hypothalamus qui s’en occupe. L’étude confirme non seulement le lien entre le sommeil paradoxal et la thermorégulation, mais montre également que la quantité de sommeil paradoxal dépend du milieu environnant.
Quelle est la température idéale pour dormir ?
Il n’est évidemment pas facile de trouver la température idéale pour dormir. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) indique que la température à conserver chez soi est de 21°C et qu’en se couvrant bien, on peut descendre à 19°C. En effet, en dessous de 20°C, le système immunitaire est renforcé, ce qui prévient les maladies respiratoires.
En particulier, la température pour dormir, en étant enveloppé dans des couvertures, pouvait atteindre 16°C. L’important est que le lit se trouve à au moins 80 cm de la source de chaleur et que l’humidité se situe toujours entre 45 et 50 %.
Au-delà de ces suggestions générales, l’équipe des chercheurs a constaté que la zone de confort thermique varie fortement d’une personne à l’autre. C’est pourquoi les experts recommandent de régler votre thermostat sur la température qui vous permet d’être à l’aise.
